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Photo du rédacteurNaudin Joyce

La liberté dans l'harmonie





Celle qui fait rêver, qui donne parfois corps à nos rêves, nous poussant à avoir l’énergie nécessaire de se dépasser. Le temps donne à la vie un modelage expérience après expérience, à la manière d’un orfèvre sublimant les pierres brutes.


J’ai tenté de l’attraper, de l’emprisonner dans un concept, alors qu’en réalité elle est semblable aux nuances d’une palette de couleur infini. Ma conception de la liberté se résumait à deux aspects : la liberté de temps et la liberté de créativité. Mais je me rends maintenant compte que chaque désir de liberté implique la notion de choix et d'alignement.

En désirant cette liberté je me suis offert ce temps et cette espace de création négligeant l’impact d’une mauvaise anticipation financière. En préservant ce besoin d’être libre je me suis paradoxalement emprisonné dans d’autres aspects de vie.


C’est toute l’ironie de la vie, en désirant la liberté financière vous pouvez vous rendre esclave d’un métier cause de souffrance, où être peu disponible pour vos enfants. En souhaitant la liberté personnelle vous pouvez risquer de vous priver d’une relation épanouissante. En désirant la liberté de temps vous pouvez créer un système de dépendance. Nos besoins profonds expriment un désir de liberté qui est, d’une histoire à une autre, propre à chacun. Là fût mon erreur, tenter de l'emprisonner ne prenant pas en compte qu'il s'agit en réalité d'une harmonie à instaurer en soi. D'un équilibre entre l'inspiration et l'expiration.


Plus le temps passe, plus j’ai le sentiment que la véritable liberté réside en soi, dans sa capacité à créer, à penser, à choisir. Ce serait comme un espace hors du temps où le simple fait d’exister suffit. Un endroit en soi où nous nous sentons en pleine liberté d’être, de vouloir, de rêver bien protéger des jugements, du regard des autres de nos propres limitations.


L’intérêt de cette réflexion a été de me questionner bien plus en profondeur. De quelle manière harmoniser les différents désirs de liberté tout en limitant l’impact négatif que cela peut potentiellement engendrer. Comment trouver cet équilibre si précieux entre liberté, création, responsabilité.


J’ai finalement compris, non sans mal, que cette vie d’adulte, que je cherchais certainement à fuir inconsciemment est une question de choix.


Ce qui compte à mes yeux n’est plus tant de savoir si ces décisions sont bonnes ou mauvaises, mais à cet instant de ma vie quelle besoin, qu'est-ce quicompte le plus à mes yeux. Puis de régulièrement observer ce que mon être entends instant après instant dans ce que représente à mes yeux la liberté. Nos représentations évoluant sans cesse avec nos expériences.


Parce qu’à force d’être inflexible sur ce que l’on pense vouloir, nous nous épuisons à aller à l’encontre du courant de la vie, qui nous demande cette souplesse, cette remise en question régulière, nous permettant d’une saison à une autre de réajuster nos choix au fur et à mesure.


Regardons rapidement en arrière l’histoire de notre humanité. La recherche de la liberté est au centre de beaucoup d’avancé technologique et sociétale.


Nous avons désiré, revendiquer, le droit d’être libre de nos corps, de nos choix personnels, de nos déplacements. Libre de nos pensées, de nos valeurs. Libre d’aimer qui l’on veut, libre de nous exprimer, libre de croire ou non, libre d’expérimenter, libre d’échouer, libre d’être différent.

Cette quête tant au niveau collectif qu’individuel est un cadeau. Une fois que nous avons défini ce qu’était pour nous être libre, nous pouvons cheminer dans notre vie avec l’énergie nécessaire pour déplacer des montagnes. C’est cette liberté qui nous fait avancer, qui nous remue les méninges pour trouver des façons de se renouveler, d’être différent pour ressentir cette joie d’être libre. A notre façon, dans notre propre angle de vue.


Tout fini par passé. Tout est cycle. Quand notre situation nous échappe, que nos émotions prennent le dessus sur la raison, il est vain de lutter. Nous pouvons glisser dans notre émotion comme un enfant dans les bras de sa mère. La ressentir, la vivre. Non pas pour l’entretenir mais pour l’apaiser. Tout passe, la vie est faite de cycle. Se rappeler ceci, c’est rentrer dans la danse de la vie sans connaitre le prochain morceau et d’être serein avec cette possibilité.


Cela n’aura peut-être pas de sens pour tous, mais j’ai le sentiment qu’être libre c’est également expérimenter chaque facette de l’existence pleinement. Sans censure, affranchi du sentiment de honte d’éprouver les émotions refoulées.


La liberté n’est pas toujours une question de choix. Pas dans sa forme contextuelle. Néanmoins nous retrouvons dans le livre de Viktor Frankl « Qu’est-ce que la vie attend de vous » une porte ouverte, le témoignage d’un homme ayant survécu à 4 camps de concentration. Cet homme nous apprend ce qu’il y a de plus pure dans la liberté. Une profondeur d’âme détacher de tout contexte. Celle qu’aucune guerre, aucune haine, aucune situation, aucun être humain ne peut nous enlever. Cette part de notre âme qui nous permet de ressentir, de rester libre de ses pensées, libre de son espace intérieur, libre de ses convictions.


Cette forme de liberté m’est étrangère car je ne l’ai pas vécu personnellement, je ne peux y adhérer que par conviction et non pas expérience.


Au cours de ces années de travail sur soi, j’ai finalement compris que je pouvais réellement avoir le choix, agrandissant un peu plus ma représentation de la liberté.


L’un des exemples que j’emploie souvent lors de mes consultations est le paiement de ses impôts.

Nous avons le choix de payer ou non nos impôts. Je devine déjà vos mines surprises. Nous avons le choix de respecter une valeur importante à nos yeux, celle du respect des règles ou le choix de ne pas les payer et d’en assumer les conséquences.


Avoir la liberté de choisir ne signifie pas nécessairement que cela soit agréable. Modifier son état de conscience sur nos choix quotidiens de vie, dans leurs aspects les plus simple, nous redonne notre pouvoir personnel.


Nous avons le choix de nous lever chaque nuit pour rassurer notre enfant, car nous désirons être de bon parent. Nous avons le choix de dire la vérité ou de mentir, d’assumer ou de fuir, de construire ou d’anéantir.


Notre liberté ne réside peut-être pas tant dans nos actes mais dans les choix que nous opérons à l’intérieur de nous-même. Notre liberté intérieure, celle qui provient de notre attitude, de nos pensées sont notre plus grand pouvoir.


Finalement, que ce soit pour nos enfants, notre famille, nos convictions ou même nos factures c’est notre choix parce que cela correspond à nos valeurs, même si cela est inconfortable ou déplaisant.

J’aurais lu ce paragraphe il y a quelques temps j’aurais certainement fait quelques cabrioles d’indignations car chaque facture été devenue compliqué à payer, alors les impôts je ne vous en parle même pas.


Mais avec du recul, j’ai pris conscience que cela était le reflet d'une peur du manque, de sabotage, de blessure non guérie et surtout d'un regard porter sur le monde à travers les yeux de la peur et non de la Foi.

En écrivant ces lignes je pense à toutes les personnes en difficultés d’une manière ou d’une autre qui ont le sentiment d’étouffer, de subir, de ne pas avoir ce choix, cette liberté. Sachez que je ne dis pas que tout est sous contrôle loin de là, ni même que les options de choix qui s’offre à nous sont toujours en accord avec nos désirs profonds.


Je tiens à le préciser car je ne souhaite pas donner l’impression à qui que ce soit d’avoir fait une erreur ou de ne pas en faire assez, surtout pas.


J’aimerais que chaque lecteur prenne conscience que même lorsque l’on se sent face à un mur, avec le sentiment profond que nous en sommes là à cause d’une succession d’évènements, de choix contraint il y a toujours un espoir, une lumière quelques part. Peut-être n’est-ce pas une vérité universelle, mais c’est celle que je choisis de croire.


Nous vivons tant d’expériences douloureuse, hors contrôle qu’à mon sens, seule la foi, l’intention sincère d’y donner du sens pour se rapprocher un peu plus du meilleur en nous, est l’un des moteurs me permettant d’avancer. Libre à vous de choisir ce qui vous fait du bien, ce qui vous porte vers l’avant.


Modifier petit à petit ses décisions, même si à première vue elles semblent être éloignée de ses aspirations profondes, essayer années après années de s’en rapprocher, même si pour cela nous devons emprunter des chemins étonnants. Si nous mettions chaque jour un petit pourcentage de notre capacité à agir au service de notre épanouissement nous irions bien plus loin que ce que nous pourrions imaginer.


Une partie du processus de la vie que je ne saurais quantifier est hors de notre porté d’action, notre seule liberté dans cette espace réside dans le choix de notre réaction.


Choisissons-nous la haine ou le pardon ? La confiance ou la méfiance ? Choisissons-nous de rejeter le monde pour cette souffrance ou nous donnons-nous le temps de vivre ce chagrin, cette colère, sachant au fond de nous que nous saurons faire face et avancer.


Choisir le pardon n’efface pas la souffrance, ne cautionne pas l’acte malveillant mais libère le lien restant toxique entre soi et la personne concernée.


Choisir la confiance ne préserve pas des trahisons ou des manipulations mais ouvre la voie à plus de chance, de joie. Derrière ces risques réelles mais minime se trouve le champs des possibles épanouissant. Et ce champs des possibles est accessible par notre véritable liberté d'être.



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